« Faites place au prince Ali ! » Après avoir enchanté petits et grands pendant plus de 25 ans, Aladdin, Jasmine, Abu et le Génie doivent à nouveau contrecarrer les plans du terrible Jafar ! Glissez vos pieds dans le sable d’or et (re)découvrez en Blu-ray le classique revisité des studios Disney qui vous plongera dans un pays où les caravanes rêvent et flânent et où les souhaits deviennent réalité.
Glissé entre deux des plus grands chefs-d’œuvre de Disney (La Belle et la Bête et Le Roi Lion), Aladdin fut un énorme succès lors de sa sortie dans les salles en 1992 et 1993 avec ses quelques 500 millions de dollars de recettes et ses deux Oscars remportés. Par conséquent, il est le candidat idéal pour une réadaptation live. Et, avec le recul, le studio aux grandes oreilles a bien eu raison de miser sur ce projet qui lui a rapporté bien plus de mille et un billets verts.
Titré comme son aîné, Aladdin fut assailli de critiques avant-même d’être projeté dans les cinémas. Parmi les divergences d’opinion ayant enflammé la Toile : le casting et l’apparence du Génie interprété par Will Smith. Les augures n’allaient donc pas en sa faveur et beaucoup étaient loin de soupçonner le succès retentissant qu’aurait le métrage durant l’été. La foule fut tellement séduite à l’idée de retrouver ses héros favoris « en chair et en os » que les retours financiers dépassèrent la barre étourdissante du milliard de dollars. Comme quoi, les miracles existent bel et bien.
Aladdin : présentation et critique
Film ★★★☆☆
Au cœur du désert se situe le royaume d’Agrabah, divisé entre la richesse de son palais et la pauvreté de ses rues poussiéreuses où les plus démunis n’ont d’autres choix que de voler pour se maintenir en vie. C’est le cas d’Aladdin (Mena Massoud) et de son complice Abu, un sapajou malicieux qui ne manque pas une occasion pour vider les poches. Au marché, ils tombent nez à nez avec la princesse Jasmine (Naomi Scott), évadée des murs qui la retiennent prisonnière depuis le décès de sa mère. C’est entre ces derniers que complote le Grand Vizir dénommé Jafar (Marwan Kenzari) dont les sombres desseins ne sont autres que d’usurper la place du Sultan (Navid Negahban). Sa soif de pouvoir est insatiable. Cependant, son vœu ne pourra s’exaucer tant qu’il ne possédera pas la lampe magique dissimulée dans la Caverne aux Merveilles. Seul un « diamant d’innocence » peut y mettre les pieds : Aladdin.
« Calibrée », cette adaptation met entièrement de côté la patte artistique de son réalisateur pour un récit « trop sage » et un style jugé « mécanique ». Quant à la réorchestration des chansons cultes, celle-ci est réussie bien qu’un peu trop moderne pour ne pas dénoter avec le contexte représenté. Néanmoins, Aladdin se laisse apprécier pour ses effets visuels réussis, ses costumes travaillés (bien que trop propres dans les rues pour être totalement crédibles) et le développement de Jasmine qui est ici bien décidée à lever la voix et à se faire entendre en dépit des traditions. Pour plus de détails concernant notre avis, retrouvez notre critique d’Aladdin.
Les éditions commercialisées
Le traitement réservé à Aladdin par Disney France est identique à celui de Dumbo (2019). En un mot : excellent. Malgré une légère marge d’amélioration possible, le studio continue de mettre des étoiles dans les yeux des consommateurs avec une multitude de supports physiques, à savoir DVD, Blu-ray, 3D et 4K. Et comme une fois n’est pas coutume, un steelbook regroupant la galette bleue, la génération UHD et un livret est en vente chez le marchand FNAC (l’absence de la 3D est toujours source de déception). Son visuel, en référence à l’une des affiches du long-métrage d’animation, se veut plus mature à l’instar de la majorité des boîtiers métalliques proposés par Mickey et bien plus attrayant que celui des éditions standards polluées par d’innombrables logos disgracieux.
Test Vidéo/Audio
Vidéo ★★★★★ Audio ★★★★★
Capturé par des caméras Arri Alexa en 2.8K et 3.4K, le film dispose d’un intermédiaire numérique supposément achevé en 2K. Dès l’ouverture lui faisant parcourir les avenues d’Agrabah, le spectateur sait à quoi il peut s’attendre pour les deux prochaines heures : une présentation à la précision inébranlable et aux détails aiguisés. Et cela tombe à pic puisqu’Aladdin est d’une richesse visuelle incommensurable grâce à son architecture arabe et ses costumes travaillés où chaque couture, accessoire et ornement se découpe avec succès. Une parfaite restitution des textures y est aussi à relever. Constat également valable pour les visages dont les rides, les pores et les différents types de pilosités renforcent le réalisme. Plusieurs instants disséminés ci et là sont plus doux à cause de l’utilisation massive de CGI notamment lors des plans larges sur la ville.
Les images sont flamboyantes avec l’utilisation massive d’une vaste palette de couleurs électriques toujours mobilisées pour la garde-robe de Jasmine et les différents effets visuels. En guise de référence visuelle : le passage de la chanson « Je suis ton meilleur ami ». À couper le souffle, l’addition de ses couleurs primaires vibrantes, ses contrastes incritiquables et ses noirs d’encre donnent lieu à une sensation de profondeur délectable qui n’en sera que plus appréciée avec le Blu-ray 3D.
Qu’en est-il de l’audio ? Le Blu-ray comporte un doublage français en Dolby Digital Plus 7.1 ainsi qu’une piste originale en DTS-HD Master Audio 7.1. Autant le dire tout de suite : la seconde ravira les avides de la VO tant elle fait son travail avec brio après une légère augmentation du volume. Les chansons d’Alan Menken, Howard Ashman et Tim Rice, tout aussi importantes que dans l’original, enveloppent l’auditeur d’une ambiance musicale séduisante mais aussi particulièrement bruyante lors du morceau « Prince Ali ». La perle du lot en matière de dynamisme et d’utilisation des basses. La piste est immersive que ce soit dans un environnement bruyant comme les quartiers peuplés d’habitants et l’effondrement de la Caverne ou dans les intérieurs plus feutrés du palais. L’effet surround est quant à lui plutôt timide au profit d'une approche plus frontale.
Test Bonus ★★☆☆☆
Cette section est cruellement vide pour un tel succès cinématographique. Ainsi, il n’y a aucun réel making-of, ni de commentaire audio ou de reportages sur la musique et les effets spéciaux. Le classique Disney est également très peu mentionné. Le choix du studio aux grandes oreilles étonne.
- Le journal vidéo d’Aladdin (10:39 min) : cette dizaine de minutes est une compilation des enregistrements pris par Mena Massoud durant le tournage. Idéal pour découvrir les coulisses et entendre des anecdotes aussi intéressantes que décontractées dans un format innovant à défaut d’être exhaustif.
- Chanson coupée « Desert Moon » (02:20 min) : Alan Menken présente un titre entre Jasmine et Aladdin coupé au montage.
- La magie de Guy Ritchie (05:28 min) : un rapide coup d’œil à l’approche stylistique du cinéaste lors de la production et ses motivations.
- Le meilleur du Génie (04:31 min) : cette featurette s’arrête sur le personnage à travers un bref hommage à Robin Williams (Will Hunting) et son appropriation par Will Smith.
- Scènes coupées (10:44 min) : « La voleuse » (01:12 min), « Le planétaire de Jafar » (0:48 min), « Le cadeau d’Anders » (03:17 min), « Les mauvais vœux » (0:54 min), « Vieux fou » (02:38 min) et « Débrief » (01:53 min). Ces scènes sont présentées sous une forme inachevée.
- Clips vidéos (11:33 min) : « Speechless » - interprété par Naomi Scott (03:27 min), « A Whole New World » - interprété par Zayn et Zhavia Ward (04:03 min) et « A Whole New World » (« Un Mundo Ideal ») – interprété par Zayn et Becky G. (04:03 min).
- Bêtisier (02:59 min) : un résumé des pires gaffes, constitué de prises loupées, de dérapages, d’oublis de lignes, etc.
- Bandes-annonces : Disneyland Paris (0:30 min), Maléfique : Le Pouvoir du Mal (01:22 min) et La Reine des Neiges 2 (01:59 min).
- Livret (72 pages) : exclusif à l’édition FNAC, ce livret n’est pas fourni lors du test et n’est donc pas pris en compte dans la notation.
Bilan ★★★★☆
Aladdin plane sur une vague de nostalgie entamée depuis plusieurs années en réutilisant les ingrédients ayant fait la réussite de son prédécesseur : sa bande originale (gratifiée de nouveaux titres), des scènes jamais oubliées, et des personnages devenus célèbres. Ce classique actualisé s’adresse donc à un public recherchant la fidélité à l’œuvre originale contrairement à Dumbo qui, lui, reprenait le conte (presque) de A à Z. À l’exception de bonus insuffisants, le Blu-ray fait partie de ce que le marché vidéo propose de mieux et vous propulse dans un voyage fabuleux.
Les éditions DVD et Blu-ray d'Aladdin sont disponibles à la Fnac et sur Amazon.