Neuf ans se sont écoulés depuis le démarrage en fanfare de la saga fétiche du studio DreamWorks. Aujourd’hui, l’ultime chapitre termine son exploitation en salle afin d’effectuer un atterrissage de toute beauté dans votre salon. Grâce au Blu-ray et autres multiples supports disponibles, (re)découvrez les dernières aventures de Harold dans « Dragons 3 : Le Monde caché » pour des adieux fantastiques. Sortez les mouchoirs.
Inspiré de la franchise littéraire Comment dresser votre dragon écrite par Cressida Cowell à l’instar de ses prédécesseurs, Dragons 3 : Le Monde caché (2019) retrouve son réalisateur habituel. En-dehors des volets précédents, Dean DeBlois est réputé pour avoir dirigé et prêté sa plume aux péripéties du célèbre extraterrestre de Disney dans Lilo et Stitch (2002). Le cinéaste réussit un énième coup de maître cette année puisque le film d’animation a décroché la palme du meilleur démarrage de la trilogie cinématographique et a ramassé près de 519,5 millions de dollars de recettes dans le monde. Une réussite pas si inattendue que ça au vu de la popularité de ses héros et les critiques élogieuses.
Dragons 3 – Le Monde caché : présentation et critique
Après une introduction fracassante, le spectateur fait la connaissance d’un Harold (Jay Baruchel) désormais chef de Beurk et toujours aussi dévoué à sa cause : libérer les dragons des chasseurs et assurer leur liberté au sein du village. Malheureusement, il devient évident que tous sont en train de devenir une cible facile due à la surpopulation de l’île. Le protagoniste se remémore alors une histoire autrefois contée par son père. Et si le Monde caché, exclusivement habité par l’espèce, existait bel et bien ? La recherche de ce qui ne semble être qu’un mythe est lancée lorsque Grimmel le Grave (F. Murray Abraham), un tueur de renom haïssant les Furies nocturnes, décide d’exterminer Krokmou. Pour se faire, l’infâme use d’une Furie Éclair pour l’appâter… Avec succès.
Dragons 3 est le passage à l’âge adulte, la capture de la maturité pour le jeune héros qui doit faire ses preuves sans l’aide de son fidèle ami. Devenir autonome, accepter l’aide d’autrui sans considérer cela comme un échec… À cela se mêlent des intrigues amoureuses touchantes permettant à Harold mais aussi à Krokmou de franchir une nouvelle étape dans leur développement personnel. Derrière cet attrait pour la psychologie des personnages se déroule un récit constitué de nombreux rebondissements, d’émerveillement et d’émotion qui ne peut décevoir. Pour plus de détails concernant notre avis, rendez-vous ici.
Les éditions commercialisées
Quel sont ces nouveaux visuels inondant chaque rayonnage de disques ? Témoignage du succès de la franchise, DreamWorks est bien décidé à ce que la sortie physique de son dernier film d’animation se fasse remarquer. Tous les supports existants sont exploités : DVD, Blu-ray, Blu-ray 3D et enfin Blu-ray 4K. Difficile de passer à côté sans compter que l’éditeur a préparé trois éditions exclusives sous forme de steelbook destinées au marchand FNAC. L’unique regret est qu’aucun d’entre eux ne regroupe les trois formats haute-définition. L’acheteur complétiste n’a d’autre solution que de se les procurer individuellement et d’avoir le Blu-ray simple en double. À noter qu’il existe également un coffret contenant les trois volets.
Test Vidéo/Audio ★★★★★
Achevé à une résolution de 2K, Dragons 3 est ce que l’on fait de mieux sur galette bleue ! Ses couleurs électriques sont tout simplement décoiffantes lors de la découverte du Monde caché avec ses contrastes à tomber à la renverse. Ces images sont d’une telle richesse qu’il s’en faut de peu pour que le public se rue sur sa télécommande, appuie sur le bouton « Pause » et s’amuse à analyser l’intégralité du cadre disponible. Dans le même registre : les dragons eux-mêmes, chacun possédant leurs particularités physiques qui les rendent plus uniques qu’ils ne le sont déjà. Ces différentes races accompagnées de leurs caractéristiques sont le reflet de la grande inspiration artistique portant ce troisième volet. Ainsi, la palette de couleurs est grandiose et n’arrête pas d’étonner de par sa complexité tout en nuance uniquement détrônée par l’apport HDR du disque 4K. Et que dire de ses noirs profonds ne se révélant jamais décevants ? En outre, l’impression de profondeur est à saluer même en 2D.
Ce n’est guère surprenant puisque, en plus d’une apparence naviguant entre percutante et naturelle, un travail porté aux détails et aux textures est aussi à applaudir. Le sable durant la scène comique de séduction avec le dessin est le parfait candidat pour ce second point tant il paraît tangible, à deux doigts du réel. Bien sûr, les animateurs ne relâchent pas leurs efforts pour les paysages, les costumes, la pilosité faciale, les cheveux, mais encore les matières telles que le bois, le métal et ainsi de suite. Rien ne paraît plat, sans le moindre relief ou tout simplement « plastique ».
Est-ce que le son remplit aussi bien ses fonctions ? En un mot : oui ! Le doublage français est fournit en Dolby Digital Plus 7.1 tandis que la version originale hérite d’un puissant encodage au format Dolby Atmos. Les dialogues sont centrés et prioritisés mais la scène sonore est exploitée au plus large de son potentiel ! Les scènes les plus calmes disposent de sons atmosphériques subtiles qui ne dénotent pas en comparaison aux minutes où l’action est à son comble puisque les transitions se font avec efficacité et bien souvent… En musique ! Chaque instant est en harmonie avec ceux qui l’entourent, incorporant une fluidité exemplaire à l’écoute. Les basses sont fracassantes et les effets directionnels sont maîtrisés, permettant des mouvements verticaux on ne peut plus appropriés lorsque les personnages sont dans les airs.
Test Bonus ★★★★☆
Avec une heure de suppléments et un commentaire audio offert, l’interactivité est généreuse même si la majorité d’entre eux aurait gagné à être approfondis. Ne crachons pas de feu sur notre plaisir.
- Courts-métrages de DreamWorks : deux courts-métrages aux directions artistiques très différentes sont inclus, à savoir Bilby (08:01 min) et Bird Karma (04:48 min).
- Ouverture alternative (03:19 min) : cette introduction est présentée sous une forme inachevée avec introduction optionnelle de Dean Deblois (00:56 min).
- Scènes coupées (09:15 min) : La queue automatique (01:59 min), Protecteur vs ravisseur (02:39 min), Mission d'espionnage (01:34 min), L'esprit avant l'épée (01:06 min) et Ta responsabilité (01:56 min). Non-finalisées. Il est possible de les visionner avec un commentaire de Dean Deblois (12:48 min au total).
- Donner voix à ton Viking (01:33 min) : un tour d’horizon très rapide sur les voix des personnages à travers des aperçus des séances d’enregistrement. Aucune interview n’est menée ici.
- Créer une histoire de dragons épique (04:25 min) : les intervenants abordent l’importance de développer ce monde imaginaire à travers de nouveaux personnages, mais aussi par le biais de régions inexplorées et des dragons fraîchement débarqués grâce aux suites. Des images capturées à différentes phases de la production puis de la promotion viennent illustrer les propos.
- Comment j'ai appris des dragons (03:42 min) : le casting vocal s’exprime enfin, notamment sur les différences entre prêter sa voix et se retrouver face à la caméra.
- Brave Wilderness présente : Nature + Dragons = Génial (07:52 min) : quels animaux ont inspiré les dragons dans leur design et leur manière de voler ? Deux featurettes y répondent : Les oiseaux et les chauves-souris, c'est top (03:34 min) et Animal + Animal = Dragon (04:16 min).
- Les chroniques du Dragon Mouton (02:35 min) : comment faire cohabiter des dragons avec des moutons ? Le mystère se dissipe grâce à Ami vs nourriture (01:21 min) et La société secrète des moutons (01:18 min).
- Un pont de dragons (03:29 min) : un focus sur les derniers arrivants ailés de Dragons 3.
- Grandir avec les Dragons (03:34 min) : analyse de l’évolution de Harold à travers les films, de garçon se souhaitant différent à homme assumé en charge de tout une communauté.
- La conception en évolution des Dragons (03:18 min) : étude du graphisme des personnages à travers les années, comment les faire grandir physiquement.
- Dessiner des dragons (03:09 min) : l’équipe dévoile ses inspirations derrière le design des dragons en s’arrêtant sur certains d’eux en particulier.
- Un méchant épique (01:44 min) : un stop bref sur le caractère et l’apparence du dernier antagoniste de la saga.
- La trilogie du dragon d'Astrid en 60 secondes (01:09 min) : un résumé de la trilogie vu à la vitesse de l’éclair.
- Bienvenue à New Berk (02:13 min) : présentation du Nouveau Beurk avec ses paysages et occupants.
- Commentaire sur le film : rendez-vous audio avec le scénariste/réalisateur Dean Deblois, le producteur Bradford Lewis et le chef de l’animation des personnages Simon Otto. Le trio développe plus en profondeur les éléments précédemment mentionnés et discute entre autres de l’intrigue, des défis techniques, etc.
CONCLUSION - Dragons 3 conclut avec brio un voyage ayant transporté les spectateurs durant près d’une décennie. Humour, larmes, émerveillement visuel… Tous les ingrédients familiers sont ainsi mobilisés dans cette dernière production DreamWorks. Le Blu-ray est quant à lui à la hauteur de l’événement et se hisse parmi l’un des supports physiques de référence peu importe sa déclinaison (1080p, 3D et 4K). Une envolée spectaculaire !