Dans « Good Omens », l’avenir de l’Humanité est plus menacé que jamais tandis que les forces du Bien et du Mal rivalisent dans une confrontation étonnamment loufoque ! Oubliez l’ambiance sombre et dramatique, les 6 épisodes mêlant fantaisie et comédie sont visionnables en Blu-ray et DVD pour votre plus grand plaisir.
Amazon Studios et BBC Studios ont allié leurs forces pour que le roman De bons présages paru en 1990 soit recyclé en série télévisée, aujourd’hui connue sous le nom de Good Omens et disponible sur le service Prime du géant du Web. Le projet fut annoncé officiellement par Neil Gaiman un an après la disparition de Terry Pratchett (Discworld), soucieux de respecter la volonté de son collègue disparu en mars 2015. Pari réussi puisque ces épisodes remportent une triple nomination aux Primetime Emmy Awards de 2019 et récoltent des avis flatteurs.
Good Omens : présentation et critique
Scénario ★★★☆☆
L’Apocalypse approche à grands pas mais ni l’ange Aziraphale (Michael Sheen) ni le démon Rampa (David Tennant) ne peuvent s’y résigner. Le duo que tout oppose, mais à l’amitié pourtant aussi inébranlable qu’incongrue, se met alors en tête de contrer cette prophétie quitte à se liguer contre leurs supérieurs à la vision manichéenne. Par quel moyen ? En portant un œil attentif à nul autre que le fils de Lucifer bien entendu ! Influencer sa moralité pour éviter la fin du monde, très bien. Bon plan. Encore aurait-il fallu éviter que l’enfant soit interverti avec un autre à la naissance !
Douglas Mackinnon confirme à nouveau son talent de réalisateur après avoir dirigé plusieurs épisodes de Doctor Who. Pour cause, Good Omens est une réussite reposant sur ses visuels mais également sur son tandem principal appartenant à des forces contraires caricaturées sous des traits d’humour british assumés. La représentation des deux camps est donc classique avec des anges hautains habillés d’un blanc pur et des créatures repoussantes sans la moindre délicatesse. Pourtant, le ton est si décalé que le spectateur a de sérieuses chances de se laisser prendre au jeu et boudera uniquement en réaction à la courte durée de cette mini-série qui aurait pu être rallongée d’un épisode ou deux au moins. Pour plus de détails concernant notre avis, rendez-vous ici.
Les éditions commercialisées
Oubliez les fioritures pour Good Omens dont la sortie se caractérise par des coffrets séparés 3 DVD et 2 Blu-ray sans fourreau cartonné (d’après les visuels officiels). Pas d’Ultra HD en vue, ce qui correspond à la politique internationale autour de cette série. Qui plus est, Koba Films n’étant pas un adepte des steelbooks, il ne faut pas compter sur un boîtier métallique non plus en dépit de la popularité relative de l’œuvre. Les stocks du marchand anglais Zavvi sont dans tous les cas épuisés. Au final : l’acheteur a l’essentiel – les épisodes - et c’est largement mieux que rien du tout sans compter que cette édition est généreuse en suppléments !
Test Vidéo/Audio
Vidéo ★★★★★ Audio ★★★★★
Le niveau de détails proposé par cette version haute-définition est aléatoire, variant selon les choix stylistiques et matériels du cinéaste. Il demeure extrêmement satisfaisant même si les effets visuels ont une apparence plus douce. En soi, l’image est irréprochable puisqu’elle respecte la vision de son créateur. La palette de couleurs est vibrante, naturelle, résultant à des teintes de peaux réalistes et des beaux tableaux que ce soit au cœur de la ville ou dans les environnements verts. Les noirs ne se bouchent pas, les blancs sont lumineux sans brûler les rétines. Idéal pour les scènes se déroulant en Enfer et au Paradis ! L’introduction du premier épisode est incroyable, avec des contrastes et une profondeur à en donner le tournis alors que les bases de la série sont posées. Le générique n’est pas sans reste non plus. Au final, les secondes les plus problématiques sont celles du logo Amazon Studios à cause d’un terrible phénomène de banding. Plus qu’excusable.
Deux pistes audio sont à choisir dans le menu : le doublage français et la version originale, tous deux présentés en DTS-HD Master Audio 5.1. Cette dernière est tout simplement explosive lorsque les titres du groupe de rock britannique Queen viennent donner du fil à retordre aux enceintes ! En outre, ces six heures de divertissement ne manquent pas de rebondissements se prêtant à faire vibrer les basses (l’arrivée du plus diabolique des pères par exemple) et à user du surround pour le meilleur effet d’immersion. Les dialogues sont propres, agréablement mis en avant.
Test Bonus ★★★☆☆
L’éditeur offre une quantité généreuse de suppléments au plus grand plaisir des inconditionnels et des curieux. À condition d’être bilingue puisqu’ils ne sont pas sous-titrés dans le second Blu-ray (ainsi que les commentaires audio inclus sur le premier) ! Ainsi, les sujets sont multiples et nous regretterons uniquement les durées bien trop brèves pour les étudier en profondeur et l’absence récurrente de l’équipe. Chapeau pour la présence d’un commentaire audio à CHAQUE épisodes. Oui, ce procédé est suffisamment rare pour mériter d’être mentionné.
Disque 1 :
- Du livre à l’écran (06:05 min) : Neil Gaiman et le casting s’arrêtent sur le processus d’adaptation, l’originalité de la série, les attentes des lecteurs, etc.
- L’univers d’Aziraphale (04:29 min) : focus sur la personnalité de l’ange et ses relations.
- L’univers de Rampa (03:57 min) : au tour du démon et de son apparence atypique de passer sous le feu des projecteurs !
- Visite de la librairie (05:07 min) : la librairie A.Z. Fell vieille de 300 ans, située à Soho (Londres), n’aura plus aucun secret pour vous !
- Conception des effets spéciaux (03:14 min) : assistez à des avants/après non-commentés.
- Commentaires audio : une piste DTS 2.0 est disponible pour les épisodes 1 à 3. Non-sous-titrés.
- Espace découverte BBC : Brexit – La guerre incivile (03:18 min), Meurtres au Paradis – Saison 7 (03:22 min), Un inspecteur vous demande (02:40 min) et SS-GB (02:47 min).
Disque 2 :
- Scènes coupées (09:54 min) : « Episode 1 – Scene 6 » (01:06 min), « Episode 1 – Scene 09 » (04:57 min), « Episode 1 – Scene 73-78 » (00:59 min), « Episode 3 – Scene 32b » (01:28 min), « Episode 5 – Scene 32 » (00:19 min), « Episode 6 – Scene 32 » (00:23 min) et « Episode 6 – Scene 40 » (00:44 min). Les scènes ne sont pas sélectionnables mais la lecture est chapitrée.
- Storyboard (04:41 min) : une quantité admirable de planches en noir et blanc sont présentées sans chapitrage.
- Concept Art (03:38 min) : un ensemble d’illustrations, photographies et créations graphiques (journaux, cartes…) mises bout à bout en lecture automatique.
- Les costumes (01:11 min) : coup d’œil aux différents looks présentés dans la série accompagnés d’un fond musical. Aucune intervention, dommage.
- La musique de Queen (11:48 min) : chapitré, ce bonus rassemble toutes les scènes où les chansons du groupe mythique sont utilisées. Purement anecdotique en l’absence de commentaires de l’équipe.
- Les personnages de Good Omens (01:41 min) : présentation express de quelques personnages.
- L’univers de Good Omens (01:06 min) : si bref et entrecoupé d’extraits que cette featurette n’a pas vraiment d’intérêt.
- Commentaires audio : une piste DTS 2.0 est disponible pour les épisodes 4 à 6. Non-sous-titrés.
Bilan ★★★★
Pour les passionnés de séries, Good Omens ne sera pas sans rappeler des œuvres du petit-écran comme Supernatural et son incessante storyline « anges versus démons ». À l’exception qu’ici le morbide n’a pas sa place et que tout baigne dans une franche dose de second degré ! Un vent de fraîcheur - qui n’est pas de refus - est ainsi apporté à cette comédie. Pas question de se reposer sur ses lauriers pour autant puisque Kobe Film se coiffe d’une auréole en proposant une édition Blu-ray angélique comptant plus de bonus (tristement non-sous-titrés pour la majorité) qu’il existe de péchés capitaux.
Les éditions DVD et Blu-ray de Good Omens sont disponibles à la Fnac et sur Amazon.